[ad_1]
Le ministère français des Affaires étrangères a suspendu l’octroi de visas pour trois pays africains. La mesure n’a pas été annoncée publiquement et de façon directe. Il s’agissait d’un courrier adressé par mail aux étudiants, aux associations et autres structures en lien avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
La décision a été prise depuis le 16 septembre 2023. L’information a été révélée par la presse française. Il s’agissait, au début, d’un courrier envoyé par les directions régionales des affaires culturelles (Drac) aux centres artistiques et aux scènes nationales annonçant la suspension sur ordre du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de toute coopération avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
« Par conséquent, tous les projets de coopération qui sont menés par vos établissements ou vos services avec des institutions ou des ressortissants de ces trois pays doivent être suspendus, y compris via des structures françaises, comme des associations par exemple.
De la même manière, aucune invitation de tout ressortissant de ces pays ne doit être lancée. À compter de ce jour, la France ne délivre plus de visas pour les ressortissants de ces trois pays sans aucune exception, et ce, jusqu’à nouvel ordre », poursuit la même source.
Le courrier a rapidement fait la une des médias puisqu’il révèle que la mesure ne se limite pas aux artistes, mais à tous les citoyens de ces trois pays. La France a justifié la chose par la fermeture des services consulaires dans ces pays et la suspension de délivrance de visas pour des raisons sécuritaires.
Les médias français ont évoqué l’impact de cette décision sur les artistes, ainsi que sur les plus de 6.500 étudiants maliens, burkinabés et nigériens inscrits dans des établissements français.
Actuellement, et en raison du soutien officiel tunisien à la cause palestinienne, certains évoquent la possibilité de l’entrée en vigueur d’une mesure similaire en Tunisie. Plusieurs manifestations ont eu lieu durant les derniers jours devant les ambassades de France et des États Unis d’Amérique critiquant la politique de ces deux pays et leurs soutiens à Israël. Mais, aucun acte de violence visant ces institutions ou leurs employés n’a été enregistré. Il s’agit tout simplement de rassemblements organisés par des partis politiques et des organisations afin d’exprimer la colère des Tunisiens quant au traitement inhumain des civils se trouvant à Gaza.
De son côté, le président de la République, Kaïs Saïed était clair à ce sujet : la Tunisie est du côté des opprimés, c’est-à-dire, des Palestiniens. Il a appelé à la restitution et à la libération de l’intégralité du territoire de ce pays.
Pour rappel, la France a réduit le nombre des visas accordés aux ressortissants algériens, marocains (50%) et tunisiens (30%) afin de forcer les autorités à délivrer des laissez-passer consulaires pour expulser les illégaux. L’annonce a été faite le 28 septembre 2021, suscitant une grande polémique en Tunisie surtout que la décision se base sur les chiffres de 2020, année marquée par la pandémie et la restriction de déplacement. Le motif est donc un manque de coopération diplomatique sur les dossiers d’obligation de quitter le territoire français. En mai 2023 et dans une interview accordée à Business News, le consul de France en Tunisie, Dominic Mas a affirmé que davantage de rendez-vous de dossiers de visas étaient accordés.
S.G
[ad_2]
Source link